Archempire of Japonistan
大日本帝国
Né à l’époque du Nippon Teikoku de parents d’origine Slave en 1906, Julius Novachrono s’est engagé dans l’armée Japonistanaise le premier jour de sa 17ème année sur terre, l’âge minimal requis pour être recruté. A l’issue de sa 3ème année en tant que militaire, il est promu au grade de haut marinier pour sa vivacité lors de l’attaque de Ogasawara, une petite île au sud du Japon sur laquelle était implantée une base militaire indonésienne durant la Guerre Sud Asiatique, la guerre opposant les différents blocs asiatiques de l’hémisphère sud dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
L’armée Japonistanaise, consciente du danger que représentait cette île à cette période, avait pour projet de lancer l’offensive le 8 Mai 1931. Cependant, le Grand Amiral Mazora eut l’idée d’envoyer une patrouille composée de deux croiseurs et un modèle du nouvellement développé Bakuhatsu MK. II, un destroyer équipé en plus de son pont d’artillerie, d’un canon balistique longue portée ordinairement sur voie ferrée. Quelle ne fut pas la surprise de Julius Novachrono, à cette époque lieutenant-barreur sur l’un des deux croiseurs lorsqu’il constata que la petite île avait été investie par une grande partie de la flotte Indonésienne.
Voyant le danger que représentait le sous marin lanceur d’engins présent sur place, c’est Julius Novachrono qui soumis au commandant l’idée d’utiliser leur croiseur comme barrage pour protéger le Bakuhatsu. La sonnette d’alarme fut immédiatement tirée et la flotte en direction des îles Bismarck fut réquisitionnée. C’est grâce à cette intervention que le Nippon Teikoku a pu vaincre la flotte sur place et réquisitionner l’île d’Osagawara. Cette bataille joua d’ailleurs un rôle décisif dans la Guerre Sud Asiatique, empêchant l’avancée de l’Indonésie vers la Malaisie de l’Est, à cette époque encore alliés du Japonistan.
En 1935, après 4 autres années de service, Julius Novachrono âgé de 26 ans fut reconnu pour ses hauts-faits et traité en conséquence, en devenant le plus jeune Grand Amiral depuis les débuts de l’existence de l’Empire. Il est expliqué dans sa biographie publiée post-mortem que sa seule motivation était de gagner en galons, d’atteindre les sommets de la société Japonistanaise. Il était doué pour la direction des troupes, et avait autant conscience des buts que des enjeux de son entreprise. Sa seule crainte était celle de la mort. Il avait terriblement peur de mourir. Cette peur le rongeait chaques jours et chaques nuits de son existence, ces dernières devenant de plus en plus courtes “Le temps est une barrière infranchissable. Il a beau me fasciner, nourrir ma réflexion, je le crains plus que mes ennemis”. Il employa ses nuits à écrire son premier ouvrage qu’il publia la même année, “les heures d’un stratège”, relatant ses exploits militaires et son état d’esprit lors des prises de décision. En écrivant ce livre, il avait pour volonté de montrer au peuple Japonistanais que les succès du Nippon Teikoku étaient dûs à d’inombrables efforts, et que seul le travail donnait sa richesse au coeur.
Au vu de son succès aussi bien militaires qu’auprès de la population Japonistanaise, et suite à la mort de l’empereur Yoshihito en 1936, il pris le pouvoir et le contrôle du Nippon Teikoku devant l’urgence que représentait la Grande Guerre Asiatique. A la fin de la guerre, c’est à dire après l’armistice proclamée entre le Nippon Teikoku et l’URSS en 1938, Julius Novachrono pris arbitrairement le titre d’Archempereur du Japonistan, conférant à cette nouvelle nation le nom de Dainippon Teikoku, l’Archempire du Japonistan.
Ce changement de régime nécessita une organisation nouvelle, que le nouvel Archempereur se hâta de réaliser. Il crééa la même année le セブンスサークル (Sebunsusaakuru, 7ème cercle, c’est-à-dire un ensemble de règles qui régissent la politique du pays, la vie et la mort de ses habitants), développa les industries dans lesquelles le Japonistan étaient spécialisées comme l’agriculture, mais surtout l’armement, ce qui leur donna un avantage considérable durant la Seconde Guerre Mondiale.
Pour Julius Novachrono, le reste de sa vie fut bien morne. Il avait donné gloire, richesse et pérennité à sa nation, mais son esprit n’avait jamais quitté le champ de bataille. Sa condition mentale se dégradait de jour en jour, si bien qu’il lui fut conseillé de se retirer dans la résidence Impériale de Kōkyo, afin de se consacrer à ses recherches en philosophie, ce qui causa malheureusement sa perte. En poussant toujours plus loin sa réflexion, Julius Novachrono arriva à la conclusion mortelle que l’existence n’avait de sens que quand cette dernière cesse. Dans sa biographie, on peut lire la phrase glaçante “Si vivre est une série de contraintes liées au temps, la véritable liberté se trouve-t-elle dans la mort, intemporelle ? C’est la vérité que je cherche.”
Julius Novachrono mourra en 1953 à l’âge de 47 ans, suicidé d’une balle dans la tête. Il laissa derrière lui plusieurs manuscrits concernant ses travaux de recherches, ainsi que d’innombrables conseils de stratégie militaire. Sous son oreiller, on retrouva une lettre qu’il adresse au peuple Japonistanais, qu’il conclut par ces mots :
“Mon oeuvre n’a de but que s’il y a des gens pour la constater. Employez votre existence à amasser des connaissances, faites en sorte que mes travaux perdurent, c’est mon souhait.”